Neo Security était en situation de redressement judiciaire depuis le 18 juin ; le tribunal de commerce de Paris a, en fin de semaine passée, validé
l'offre de reprise de la société par Fiducial.
Sur les 4 884 salariés que comptait l'entreprise de sécurité et de gardiennage, le repreneur n'en conservera que 3 300. Pour le site de Bétheny, qui compte soixante-quatorze salariés, la bataille de l'emploi ne fait que commencer. «On sait bien évidemment que des personnes seront touchées chez nous. Au plan national, on a réussi à conserver 300 postes de plus que ne le proposait le plan initial. Sur notre site de Bétheny, 75 % des postes seront pérennisés».
Au mois de janvier, vingt-trois personnes, des rondiers, avaient déjà quitté la société de surveillance. Pas assez rentable aux dires de la direction de Neo Security. Même en plein été, les négociations vont toutefois se poursuivre. En effet, le tribunal de commerce de Paris a permis à Neo de continuer son activité jusqu'au 1er septembre. Un mois que les représentants des personnels veulent exploiter pour trouver des pistes de reconversion pour les salariés qui feront partie de la charrette.
«Fiducial veut devenir le leader de la sécurité et de la surveillance en France. Le plan de développement qui nous a été exposé est prévu sur cinq ans. En gros, il s'agit de privilégier une forte rentabilité et de se séparer du gardiennage des sites, qui ne rapportent pas une marge suffisante». Aujourd'hui, les représentants du personnel se battent pour tenter de transférer les personnels qui ne seront pas conservés par Fiducial vers d'autres entreprises de surveillance. Les employés en contrats à durée déterminée et les CDI à l'essai seront le plus touchés.