Si l'on en croit le journal Le Monde, au milieu de villes comme Prades, Limoux, Cahors, Montargis, Gien, Vierzon et Issoudun, Tergnier arrive en tête (des villes prises en exemple) du nombre de chômeurs avec 15,4 %.
Pour ce qui est de la hausse depuis 5 ans, elle dépasse de peu les 35 %. De ce côté-là l'honneur est sauf, si l'on peut dire, puisque dans cette seconde catégorie c'est Gien (au sud de Paris) qui remporte la palme avec plus de 54 % de d'augmentation. Reste qu'à Tergnier le taux de chômage est déjà élevé… tout comme dans le Chaunois où l'évolution du taux est comprise entre 3 et 4 points de plus qu'en 2007. Au-delà de ces chiffres ce qui est mis en avant c'est l'écart qui se creuse entre les grandes métropoles, où il y a de l'emploi et les territoires où le chômage augmente quasiment sans cesse.
L'économiste Laurent Davezies annonce que dans des territoires comme la Picardie (entre autres) même les périodes de reprise ne permettent plus la création d'emplois. Il faut dire que sur le bassin chaunois, les plans sociaux à petite ou grande échelle se sont multipliés ces dernières années. Le plus impressionnant fut sans aucun doute la fermeture de Nexans en 2009, avec 220 emplois en moins et, un an plus tôt, celle d'Essex avec 100 personnes sur le carreau. Tout cela sans compter les suppressions ici et là, à coups de 5, 10 ou 20 salariés et sans qu'il y ait de nouvelles installations.