Les salariés de Nobel Automotives (Nobel plastiques à Vitry) sont inquiets, et ils le font savoir.
L'entreprise spécialisée dans la fabrication de tubes pour l'industrie automobile, qui employait un peu plus de 700 personnes jusqu'en 2007, compte aujourd'hui 368 salariés. «Depuis le rachat par le groupe turc Orhan, nos effectifs n'ont fait que diminuer. Notre chiffre d'affaires est passé de 65 millions d'euros à environ 42 millions cette année», exposent les représentants de l'intersyndicale.
Outre ces résultats inquiétants, les élus du personnel dénoncent la gestion opaque du groupe. «Il y a des transferts flous de matières premières, de produits finis ou de machines entre les différentes entreprises du groupe, précisent-ils. Ces pratiques ont donné lieu à un redressement fiscal. Ces dernières années, d'autres sites de productions en Europe de l'Est ont été améliorés au détriment du nôtre».
Aujourd'hui, les salariés du site vitryats observent que peu de nouveaux produits sont réalisés à
Vitry-le-François. «Il n'y a aucune perspective d'évolution du chiffre d'affaire, et peu de nouveaux investissements.» Tous ces éléments font craindre à l'ensemble du personnel de Nobel
Automotive un avenir incertain. «La fermeture du site de Vitry est peut-être déjà programmée d'ici quelques années».
«Nous avons questionné le président du groupe. On nous a dit 'le site de Vitry est important pour le
groupe', mais cela ne se vérifie pas dans les faits. Notre site a une bonne productivité, une main-d'œuvre qualifiée, qui a porté des innovations en terme de process, assurent-ils. Le seul point
noir est l'absentéisme, mais il résulte du climat social».