Depuis quelques mois, des mouvements sociaux secouent le personnel pénitentiaire. On ne vous en pas parlé jusqu'ici car même si ce sont des salariés, ils ont un statut particulier dans le maintien de l'ordre bourgeois et que les 2 principaux syndicats de la branche sont très corporatistes et très réactionnaires.
Le délégué syndical FO pénitentiaire à Laon, surveillant à la maison d'arrêt, est convoqué le 20 juin prochain, à Cergy, pour passer devant le conseil de discipline national de sa profession. Quatorze autres surveillants de la prison laonnoise vont aussi se retrouver devant une seconde commission, moins sévère que la première, pour plusieurs faits. Notamment pour avoir «empêché l'entrée des intervenants extérieurs, fortement troublé l'ordre public et perturbé le fonctionnement de l'établissement». Pour le premier, les motifs sont autres : «Proférer des menaces envers le chef d'établissement, insulter plusieurs fonctionnaires en poste et d'avoir mis le feu à une barricade de pneus».
«Je suis d'accord pour tout, excepté pour l'insulte contre le chef d'établissement. À un moment, dans une des manifestations, j'ai dit que j'allais foutre le feu à sa tôle et brûler la pref'». Bien sûr, c'était imagé et tout le monde l'a compris. Sauf le directeur.
«Je suis un ancien militaire et j'ai le respect de la hiérarchie». Le syndicaliste réaffirme qu'il doit être «sanctionné, mais à un juste niveau. Là, j'ai l'impression qu'ils veulent que je «mange». Je m'attends à une lourde sanction». On est quand même rassuré !