Ils sont 2 511 très précisément. Le nombre de Champardennais assujettis à l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF) en 2010 a augmenté de 5,46 % par rapport à l'année précédente, selon les chiffres fournis par le ministère des Finances.
En Champagne-Ardenne, c'est incontestablement en Haute-Marne que l'on trouve le patrimoine moyen le plus élevé et l'ISF le plus haut, du moins pour ce qui concerne les villes de plus de 20 000 habitants auxquelles se limitent les statistiques. Avec un patrimoine moyen de 2 274 050 euros, Saint-Dizier, et ses quelque 93 contribuables assujettis à l'ISF, tient le haut du pavé, loin devant Chaumont (1 839 516 euros) suivie de près par Épernay (1 832 226 euros) puis Reims (1 791 962 euros), Troyes (1 720 567 euros), Châlons (1 623 116 euros) et Charleville-Mézières (1 532 250 euros). Un patrimoine net par ailleurs en progression dans toutes les villes de la région.
Au rang de la progression de l'impôt la plus spectaculaire, c'est Chaumont qui s'impose avec un ISF moyen qui a doublé pour s'établir à 9 439 euros en 2010, soit au même niveau que Saint-Dizier (9 326 euros). Des disparités dans la proportion entre le montant de l'impôt et le patrimoine qui tiennent en particulier aux différentes tranches et barèmes appliqués. À Chaumont par exemple, il suffit de quelques cas dans les tranches supérieures pour faire grimper la moyenne. Car en comparaison - et à patrimoine moyen quasiment égal - l'ISF moyen à Épernay plafonne à 6 758 euros.
Le visage de l'impôt de solidarité sur la fortune, version 2011, devrait en revanche être très différent. D'abord parce que la réforme adoptée l'an dernier relève à 1,3 M€ le seuil en deçà duquel l'ISF ne s'applique pas. Au-dessus de cette somme, les foyers seront soumis à un barème de 0,25 % d'impôt, puis 0,5 % au-delà d'un patrimoine net de 3 M€. De nombreux contribuables devraient donc sortir du champ de l'ISF alors que le niveau du patrimoine moyen par ville devrait en revanche faire un bond.