Lorsqu'il est arrivé à Reims, l'union, dans son édition du 8 février 2012, écrivait : "S'il y a bien un poste à refuser à Reims, c'est celui de président de la compagnie de bus/tram. Pascal Lemaître a commis la folie de l'accepter".
Celui-ci déclarait alors : «J'ai hérité à Reims d'un travail d'équilibriste. Il me faut contenter une collectivité qui a des attentes techniques et politiques de la part de son système de transport. Il me faut veiller au bon usage des deniers publics qu'on m'attribue. Il me faut gérer des partenaires sociaux particulièrement exigeants. Enfin je dois tenir compte d'actionnaires qui ne sont pas spécialement désintéressés». «Reims a très mauvaise réputation et cela dure depuis plus de 20 ans. En général, les dirigeants choisissent une autre affectation. Sauf à aimer être harcelé en permanence».
Il vient d'être débarqué et sera remplacé dès la fin du mois par Arthur Nicolet venu du réseau de Nancy.
Aucune explication n'a été donnée à son départ forcé après 18 mois de présence à Reims. La direction nationale du groupe a peut-être considéré que Pascal Lemaître tardait à résorber le déficit structurel de Transdev Reims évalué à environ 8 millions d'euros. «Le déficit était là à son arrivée. Il n'y est pour rien». Le nombre de grèves ne peut pas non plus lui être reproché pour la bonne raison qu'il n'y en a pas eu plus que d'habitude sous son règne. Elles ont même peut-être été mieux organisées grâce à un dialogue avec la CGT qui n'a pas toujours existé dans cette maison.
«Peut-être quils veulent nous mettre un tonton flingueur. On va voir». La nouvelle ne fait pas plaisir à beaucoup de monde.