Le mouvement, lancé hier par l'intersyndicale Sud, CGT, CFDT, UNSA et FO du centre hospitalier de Laon, n'a, en effet, que faiblement mobilisé le personnel. Les procédures d'assignation de grévistes seraient, selon les syndicats, l'une des raisons de cette participation en deçà de leurs attentes.
Selon les syndicalistes, c'est avant tout le «manque de personnel» et les «conditions de travail difficiles» qui figurent aujourd'hui parmi les sujets de préoccupation principaux des agents. Ils pointent notamment le «recours anormal» aux contrats à durée déterminée qui représentent 20 % de l'effectif alors que «le ministère de la Santé préconise de ne pas dépasser 10 %». Le personnel «en a assez de travailler sous pression, pour toujours et toujours faire des économies, de la rentabilité : la santé n'est pas une marchandise qui se monnaie». Dès hier, les syndicats ont promis d'autres actions.
Selon la directrice, qui conteste les 20 %, «Au 31 août de cette année, nous avions 1 072 agents rémunérés, hors médecins donc, contre 1 036 agents au 31 décembre 2012. Nous avons par ailleurs 297 agents contractuels». Ce qui veut dire, qu'il y aurait entre 22 et 28 % de précaires... Plus que ne revendiquent les syndicats !