Dans les couloirs des urgences, rien n'a changé depuis une semaine. Rien ou presque. Le service aux patients est assuré. Un service minimum, imposé aux grévistes par la loi. En réalité, et selon la CGT, syndicat à l'initiative de la grève des urgentistes, le service est assuré, presque comme si de rien n'était. «Du personnel a été réquisitionné en effet. Mais ces réquisitions équivalent à ce qui est inscrit sur les plannings, en temps normal. Aux urgences, on n'est pas en sureffectif. Ce sont donc les grévistes qui travaillent depuis une semaine».
La seule différence est que ces agents - ils sont 25 médecins, infirmiers et aides-soignants à l'hôpital Brisset- portent aujourd'hui, une étiquette «en grève» sur leurs blouses. D'autres signes ne trompent pas : à l'entrée des urgences, des banderoles sont balayées par le vent. Mercredi dernier, un piquet de grève a été installé sur le parvis du service.
Tous en ont plein le dos. Mutations d'un service à un autre et jeu de chaises médicales depuis plusieurs mois, blocage des formations de cadres par la directrice des soins infirmiers, intimidations, pressions… Et une unité, celle de l'hospitalisation de courte durée de quatre lits, qui dépend des urgences. C'est dangereux : «Ce service tourne avec le personnel des urgences. Il faut créer un poste avant qu'il n'arrive une catastrophe. D'autant que cette unité rapporte 800 000 euros par an».
Depuis la nomination du nouveau directeur par intérim, rien n'a changé. «Cela fait des mois que cela dure. Certains membres de l'ancienne équipe dirigeante étaient déjà néfastes. La plupart ont gardé leurs postes».
Seule note positive pour les cégétistes : l'arrivée d'une directrice adjointe, début mai, à Hirson.