L’annonce officielle de la fermeture du collège de Buzancy en juin prochain a fait l’effet d’une bombe.
«Comment Patrice Dutot, directeur académique des services de l’Education nationale (Dasen), a-t-il pu prendre cette décision de son propre chef ?, se demande le président des parents d’élèves. Ce choix n’est pas définitif. Il faut que le conseil d’administration du collège ait voté. Jusqu’à maintenant, rien n’est acté. On s’est battu pendant des années. Les gens doivent comprendre que si Buzancy ferme, le site de Grandpré suivra, comme un effet boule de neige».
Pour le maire de Bar-lès-Buzancy, qui tient une lettre du ministre Vincent Peillon pour se justifier, «On s’est fait rouler dans la farine. Les choses ne se sont pas déroulées comme prévu. Il devait avoir des groupes de travail. Au final, il n’y a eu aucune concertation. Le territoire est déjà excentré. Avec des services rares, personne ne viendra habiter ici. Si le collège est supprimé, ce sera la dégringolade».
Selon un commerçant, «On ressent déjà la baisse de la fréquentation. Les maisons sont à vendre et ne s’achètent pas. Les boulangeries ont disparu, les cafés et La Poste également».
Pour le seul médecin de Buzancy, «J’ai certes un devoir, j’ai certes des responsabilités, sauf qu’on nous pousse à partir. Là, je sens qu’il n’y a pas de soutien, les services meurent, les élus ne se mobilisent pas. Donc le moment venu, je tirerai les conséquences qui s’imposent».
Le collectif Sauvons les écoles 08 doit se réunir pour interpeller le ministère de l’Éducation nationale et le Dasen.
Tous s’en remettent à la réunion du conseil d’administration qui devra bientôt se tenir. Aucune date n’a été avancée. Il faudra que les vingt-trois votants, parents, élèves, élus, représentants du conseil général, soient sur la même longueur d’onde, pour éventuellement pouvoir bloquer l’inspection académique.