L’implantation d’éoliennes exige maintenant une procédure en deux temps, permis de construire et autorisation d’exploiter (qui dépend désormais de l’avis de la
préfecture). Les opposants y voient là une volonté de freiner leurs capacités juridiques.
L’association Thiérache à contrevents, créée au départ pour protester contre le projet d’implantation d’éoliennes autour des communes de Voulpaix, La-Vallée-au-Blé, Laigny et Haution, regroupe désormais aussi les opposants au projet de Saint-Gobert.
Pour Saint-Gobert le permis de construire est actuellement contesté devant le tribunal administratif, à travers 9 recours émanant des habitants (297 habitants auraient fait part de leur opposition, contre ... trois qui y seraient favorables).
Pour le projet de Voulpaix (société H2 R Nordex), il y a aussi plusieurs recours contre le permis de construire ; l’association s’apprête également à contester l’autorisation d’exploiter.
Un arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) du 19 décembre 2013 procure cette fois quelques espoirs aux «antis». Dans cette décision, la CJUE remet en cause le mécanisme de soutien actuel de la France à la production d'électricité d'origine éolienne. Concrètement, l’Etat achète trop cher la production d’électricité. Et surtout, cela n’avait pas été notiifé à la commission européenne.
La bataille n’est donc pas terminée.