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1 décembre 2012 6 01 /12 /décembre /2012 12:44

En France, en cinq ans, le nombre d’intérimaires équivalents temps plein est passé de 688 000 (janvier 2007) à 596 000 (août 2012), une baisse de plus de 13 %, alors même que le nombre de chômeurs passait, sur la même période, de 3 341 000 à 4 515 500 (catégories A, B et C), soit une augmentation de 35 %. Pour les seuls demandeurs d’emploi de catégorie A (ceux qui n’ont pas travaillé dans le mois), la hausse est de 37 %.

Les chiffres de l'emploi intérimaire sont souvent considérés comme indicatifs de la santé de l'emploi. Ils ont en effet tendance à évoluer en avant-poste des chiffres généraux de l'emploi. Regardés sur une période longue, de janvier 2007 à août 2012, par exemple, ils suivent clairement la courbe de la croissance économique française (avec un rebond de 2010 à 2011, et une nouvelle baisse depuis le début de l'année).

Cependant, on peut aussi considérer ces chiffres de manière différente. La baisse de l'emploi intérimaire (-13 % sur 5 ans) est très décalée par rapport à l'augmentation des chiffres du chômage (+37 % sur la même période, chiffres Pôle emploi). Plus flexible que les contrats traditionnels, l'intérim pourrait ainsi être une manière de gérer les effectifs avec tout ce que cela implique en termes de précarité (pas d'accès au crédit, par exemple).

Selon le baromètre PRISME de novembre (PRISME regroupe plus de 600 entreprises de toutes tailles qui représentent 90% du chiffre d’affaires des Professionnels de l’intérim, des services et métiers de l’emploi), l'effectif intérimaire a baissé de 15 % entre octobre 2011 et octobre 2012 en France. Cette baisse est de 15,8 % en Picardie et de 20,9 % en Champagne-Ardenne. Sur les 10 premiers mois de l'année, la baisse est de 14,1 % en Picardie et de 15,5 % en Champagne-Ardenne.

Globalement, les transports et le commerce reculent respectivement de 9,8 % et 10,6 %, quand les services et le BTP enregistrent des replis de 12,4 % et 12,6 %. L’industrie est le secteur le plus touché, avec une chute de 18,2 %. Les cadres et professions intermédiaires reculent de 12,1%, et les employés de 12,6 %. Les ouvriers qualifiés et non qualifiés accusent des baisses plus nettes (15,7 % et de 16,2 %).

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