Finie, la trêve politique ? C'est une certitude. Et la carrière de Philippe Deboosère à la tête de la communauté hospitalière de Thiérache, même chose.
Un peu plus de quinze jours après la condamnation, par le tribunal correctionnel d'Avesnes-sur-Helpe, de celui-ci à une peine d'amende pour harcèlement moral (le directeur a fait appel de ce jugement.) et alors que sept affaires resteraient en instance, la tension est montée d'un cran, hier, à Fourmies.
Un pustch ? Un coup d'éclat ? A 8 heures, les élus du syndicat CGT; majoritaire à Hirson comme à Fourmies, ont investi les couloirs de l'hôpital nordiste afin d'empêcher le directeur de pénétrer dans son bureau. A Hirson comme au Nouvion, les locaux administratifs ont également reçu la visite des syndicalistes tandis qu'un déplacement de la hiérarchie des deux ARS était fortement sollicité.
Pourquoi les alertes déclenchées depuis deux ans par les syndicats et certains représentants de soignants n'entraînent-elles aucun changement en Thiérache ? Attend-on le départ en retraite programmé du directeur pour accueillir bras ouverts une personnalité socialiste du Nord-Pas-de-Calais dont on sait qu'elle courtise la direction de la CHT ? L'attitude des barons locaux et les retournements d'alliance posent plus de questions qu'ils n'apportent de réponses.
Alertes sur le management, mais aussi sur la gestion de l'hôpital de Fourmies notamment. L'ARS a-t-elle jugé normale la facturation pour un total d'environ 80 000 euros en 2010/2011, de chambres doubles louées, au V80 (une maison de retraite) au prix des chambres simples ?
Pourquoi les sommes attribuées au centre hospitalier pour les fêtes de Noël ne sont-elles pas redistribuées aussi complètement que l'indiquent les textes ?