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20 septembre 2012 4 20 /09 /septembre /2012 16:49

Depuis plusieurs mois, les 600 agents (infirmiers, aides soignants, employés administratifs et techniques) et 40 médecins employés sur les sites de Rethel et Vouziers sont inquiets de l'avenir du Groupement hospitalier Sud-Ardennes, lequel engrange depuis 2007 les exercices négatifs. Au point de compter un déficit cumulé de… 13 millions d'euros fin 2012. Un gouffre qui a débouché sur un nouvel épisode dans ce mauvais feuilleton : l'entrée en scène fin juillet, à la demande de l'Agence régionale de santé, de l'inspection générale des affaires sociales, structure directement rattachée au ministère de la Santé.

«Une procédure rarement mise en place. C'est la première fois qu'elle est usitée en Champagne-Ardenne. Ce service est, en effet, mobilisable en cas de situation extrême» concède-t-on à l'ARS. Deux inspecteurs ont donc été dépêchés à la mi-septembre à Rethel et Vouziers pour réaliser un audit général sur le fonctionnement du GHSA. «Après cette enquête au peigne fin, on disposera dans les prochaines semaines d'une analyse pointue sur l'organisation de l'établissement. Et on pourra dès lors se poser les bonnes questions sur son évolution future».

Le plan de redressement, présenté début juillet, refusé par l'ARS. «Les effets escomptés n'étaient pas au rendez-vous. Pour nous, ce document ne devait pas seulement comporter des réductions de dépenses mais aussi des perspectives d'avenir pouvant booster l'activité de l'hôpital avec éventuellement des partenariats avec le CHU de Reims et la clinique Courlancy. On espérait aussi avoir, préalablement à toute réorganisation, une analyse plus fine du mode de fonctionnement du GHSA. Et comme les finances se dégradent très fortement avec un déficit prévisionnel de 2 à 3 millions d'euros en fin 2012, on a dû cette fois mobiliser les grands moyens».

Pour la CGT, le GHSA souffre d'une mauvaise image de marque et d'une campagne de dénigrement injustifiée expliquant en partie son déficit actuel. Ils essaient donc de positiver. «Le nouvel outil rethélois a pourtant du potentiel mais il ne repose que sur les épaules du président du comité médical, qui se bat seul car la direction, pour sa part, ne semble pas faire beaucoup d'efforts. Peut-être que ce n'est pas dans sa feuille de route. On ne sent pas, en tout cas, une réelle volonté de redresser la situation de l'établissement. C'est comme si on voulait faire la démonstration que cet hôpital n'était pas viable», persuadée qu'on veut sacrifier Rethel au profit des grosses structures hospitalières comme Charleville-Mézières et Reims avec un partage du marché entre le public et le privé. «C'est comme s'il était écrit que Rethel est voué à devenir un simple hôpital local comme Nouzonville et Fumay. C'est une véritable atteinte aux soins de proximité».

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