L'entreprise Forge France, 50 salariés, spécialisée dans les pièces de levage possède deux sites : à Nouzonville (siège social et unité de production, 31 salariés) et à Joigny-sur-Meuse (estampage, 19 salariés). Elle a été rachetée en 2008 par un fonds d'investissement britannique, le groupe Melrose. En Belgique est basée une usine de 65 salariés.
Vingt-cinq emplois sont menacés, ainsi que la fermeture du site de Nouzonville.
Le comité d'entreprise vient de publier le communiqué suivant :
«En septembre 2012, le directeur général nous a expliqué que la concurrence asiatique était trop forte,
que notre entreprise n'était plus viable, et qu'il fallait procéder à une restructuration. Nous constatons que depuis l'arrivée de cette nouvelle direction, celle-ci n'aurait pas pu s'y prendre
mieux pour déstabiliser l'entreprise en affaiblissant le service commercial, en en supprimant des postes de commerciaux de terrain qui faisaient notre force depuis plusieurs dizaines d'années,
sans les remplacer, en faisant elle-même les démarches commerciales et sans faire d'investissements, juste les réparations nécessaires, malgré une mise en garde du comité
d'entreprise.
Le président de Forge France a orchestré cette restructuration afin de faire prospérer sa propre
marque, Crosby, au détriment de celle de Sysma Forge France, éliminant du coup un concurrent tout en reprenant ses principaux clients.
Nous sommes indignés de la tournure des événements qui caractérise un système capitaliste sans état
d'âme pour les 25 personnes concernées, qui se sont donné corps et âme pour leur entreprise.
Nous sommes aussi indignés que les élus locaux et instances compétentes ne nous aident pas et
cautionnent une telle injustice, qui va mettre en péril le sort de 25 salariés, sans compter la sous-traitance, les commerçants et tout ce qui en découle.»