Après quatre jours de grève, le travail a repris hier matin chez T-Systems, plateforme téléphonique installée à Villers-Cotterêts, qui a perdu le marché avec Volkswagen France, qu'elle détenait depuis une dizaine d'années, au profit des sociétés Dekra et B2S.
Ce projet de reprise de l'activité de sous-traitance avait suscité une vive inquiétude parmi les 80 salariés et entraîné un mouvement de grève, dès jeudi dernier, à l'appel de toutes les organisations syndicales présentes sur le site.
Mardi soir, un accord a été signé entre la direction de T-Systems et le syndicat CFE-CGC, les autres organisations refusant de le faire, mais sans pour autant s'opposer à la reprise du travail qui est donc intervenue mercredi. La direction, après avoir d'abord et à maintes reprises, expliqué qu'elle ne pouvait rien proposer, a finalement concédé le versement d'une prime de transfert, même si, pour des raisons symboliques évidentes, elle refuse de lui donner ce nom. Son montant est, après d'âpres négociations, passé à 4 000 € bruts par personne. Elle a également octroyé, dans le cadre des NAO (négociations annuelles obligatoires), une deuxième augmentation de salaire de 50 € bruts mensuels, s'ajoutant aux 50 € déjà accordés en janvier.
FO et la CGT estiment que «les réponses apportées par Dekra, sans être totalement satisfaisantes, sont quand même suffisantes pour rassurer nos collègues. L'attitude générale de la direction de Dekra a également été plus respectueuse et plus ouverte […] Par contre, l'attitude de B2S, son refus initial de venir rencontrer les grévistes, puis la mise en avant scandaleuse de conditions visant à exclure des réunions les délégués syndicaux qui accompagnaient le mouvement, sont de nature à renforcer les craintes que nous avons pour l'avenir de nos collègues.»