La pénurie de médecins est une réalité dans les hôpitaux comme en ville. Un vide parfois comblé par les médecins étrangers attirés par des salaires plus élevés, une formation de qualité et des plateaux techniques innovants. Ils constituent dans certains services hospitaliers une réelle bouée de sauvetage. Il y aurait actuellement 7 000 diplômés hors Union européenne, selon les chiffres de la fonction publique.
À Laon, le pourcentage reste assez faible. Il y a une quinzaine de médecins étrangers sur 130 praticiens, dont deux radiologues syriens, un cardiologue libanais, et un urologue d'origine roumaine.
Si les praticiens pouvaient ausculter et opérer dans les hôpitaux, c'était en vertu d'un statut dérogatoire qui a expiré début 2012. Les conditions d'exercice en France pour ceux qui ont obtenu un diplôme hors Union européenne se sont durcies.
Ils doivent passer par la procédure d'autorisation d'exercice (PAE). Il s'agit d'un concours organisé une fois par an et dont les résultats sont communiqués début décembre. S'ils sont admis, les candidats peuvent travailler sous la responsabilité de quelqu'un pendant une période probatoire d'un à deux ans. Ensuite, une commission d'autorisation d'exercer se réunit. Et si la réponse est favorable, le médecin peut s'inscrire à l'Ordre.
Le candidat doit également satisfaire à un examen de langue française avec un niveau élevé exigé. Tant que Bahia ne passera pas ce concours, elle ne pourra pas exercer en tant que médecin. « Auparavant, elle aurait pu éventuellement avoir le feu vert pour exercer sous tutelle en tant que FFI, et à condition qu'il y ait un poste d'interne non pourvu. Mais les FFI n'existent plus. Et de toute façon, tous les postes sont pris par des internes, recrutés en octobre.