Depuis mercredi 13 heures les salariés de l’entreprise Spartech à Donchery étaient en grève.
On apprenait jeudi en fin de matinée que le vice-président américain de la société avait pris l’avion pour négocier lui-même. Dès son arrivée vendredi 10 sur le site son intention était de licencier illico tous les grévistes ! Le directeur de la Direccte et le sous-préfet de Sedan, présents sur le site et aux négociations, lui expliquent que le droit de grève était inscrit dans le droit français. Il refuse d’avoir devant lui les 3 délégués syndicaux et c’est le Directeur du Travail qui effectue les liaisons entre le patron américain et les délégués. Un véritable scandale d’autant plus que la menace de fermer le site est évidemment avancée. En début d’après-midi le patron accepte de verser 20% d’un mois de salaire ce qui représente environ 300€, prime versée uniquement pour 2012. Le patron, sans doute un peu fatigué de voir la détermination des grévistes, accepte, enfin, de rencontrer les délégués. Les délégués rendent compte aux salariés de l’avancée des discussions, avancée que les grévistes refusent unanimement. Ils décident de réclamer 600€ à verser en juin (prime de vacances), prime reconduite tous les ans et si accord de lever immédiatement le piquet de grève.
30 minutes plus tard , les délégués ont obtenu : 600 € en prime de vacances, prime reconductible tous les ans ; -2,5 % en augmentation générale ; prise en charge de 20% de plus par le patron de la mutuelle ; investissements et pérennisation du site de Donchery ; jours de grève récupérés.
A noter que le délégué CFTC, pendant ce temps la, travaillait.