Une quarantaine de personnels des crèches municipales ont manifesté hier matin place Ducale à Charleville-Mézières, à l'appel du syndicat Unsa. Ce dernier est à l'origine du mouvement de grève qui a pu perturber l'accueil des enfants. Ils exigeaient de la municipalité qu'elle démente l'existence de faits de maltraitance psychologique sur enfant de la part d'un agent de la crèche Ferroul à La Ronde Couture.
Des accusations qui ont été portées par la directrice de la structure dans un rapport, avant d'être reprises par écrit par un autre syndicat, le SDU, dans deux tracts diffusés dans les services municipaux et auprès de parents concernés.
Ce sont des collègues de l'agent qui ont évoqué ces pratiques à leur hiérarchie. En revanche, aucune plainte ni remarque de la part des parents n'a été signalée.
Dans la ligne de mire de l'Unsa et des grévistes, la directrice de la crèche Ferroul, dont ils souhaitent le départ. L'occasion pour eux de mettre en lumière ses pratiques de management. Pour le SDU, il y a bien maltraitance.
La maire et le directeur général des services, démentent les faits de maltraitance, préférant parler de «pratique professionnelle inappropriée, qui aurait dû faire l'objet d'un traitement en interne, comme il est d'usage».
La directrice de la crèche est membre de SDU, l'agent incrimée, son adjointe, est membre de l'UNSA. Toutes 2 sont arrêt maladie.
L'Unsa n'exclut pas une nouvelle action la semaine prochaine, date à laquelle les élus et la direction générale rencontreront la directrice et l'agent incriminé.