Mardi, le président de la société Quanim, éventuel repreneur de l'usine de contreplaqué Plysorol à Magenta, est venu faire le tour du propriétaire. La veille, il avait rendu visite à l'usine de Fontenay-le-Comte en Vendée (notre édition d'hier). Ces visites suscitent des espoirs pour les 94 salariés de Magenta et les 112 de Fontenay.
D'après l'avocat du CE et du CCE du site de Magenta, la société Quanim, groupe d'entreprenariat immobilier, réfléchit à un projet de coopératives sœurs entre Fontenay et Magenta. Le site de Lisieux, dans le Calvados, n'est pas concerné par ce programme. L'éventuel repreneur a jusqu'au 31 août, ou au pire jusqu'au 5 septembre, pour déposer un plan de reprise.
La condition suspensive d'un plan de cession posée par Quanim est que la richesse de Plysorol, ses forêts gabonnaises, réintègrent le giron de Plysorol international. Elles représentent à elles seules un pactole colossal de 600 000 hectares de bois précieux.
Demain à 14 h 30, une délégation des salariés des trois sites sera reçue au cabinet d'Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement productif, pour demander justement ce que sont devenues ces filières, qui pourraient avoir été sorties du périmètre de Plyorol international par M. Bitar.
Tous les moyens sont mis en œuvre d'ici le 6 septembre, date de l'audience déterminante pour l'avenir de Plysorol et de ses 277 salariés devant le tribunal de commerce de Lisieux.
Trois hypothèses sont envisagées à l'heure actuelle. L'obtention d'un ou deux mois supplémentaires de période d'observation, si M. Bitar apporte les 700 000 € attendus. Ce qui est peu crédible de l'avis des salariés. Si M. Bitar ne finance pas, il n'y a pas les moyens financiers pour un plan de continuation, l'ensemble des personnels disparaissent. Enfin, la liquidation judiciaire reste le pire scénario, avec le licenciement des 277 personnels dans les quinze jours. Chacun sera fixé dans une semaine dans le cadre de la procédure juridique.