En janvier 1963, une première usine (fabrication d'attelages et de galeries pour automobile) est fondée sur la commune de Beine-Nauroy dans le nord de l'arrondissement rémois. Elle se situe en plein cœur du village. Elle compte une cinquantaine de salariés. Puis la firme se développe, dépasse le cap de la centaine d'ouvriers, son chiffre d'affaires explose.
1996 : les élus locaux ne peuvent rien faire d'autre que céder au chantage exercé par la firme. En effet, cette dernière menace de quitter le village pour un site axonais si la commune ne la soutient pas financièrement.
1997 : l'usine Bosal s'étend. 30 millions de francs sont investis pour un site flambant neuf de 1 000 mètres carrés.
2001 : Bosal investit 17 millions de francs, 12 pour 8 000 mètres carrés supplémentaires et 5 pour l'outil industriel. Le site emploie alors 260 salariés et n'a que très peu recours au travail intérimaire.
Fin 2009 : l'entreprise a recours à des procédures de chômage partiel devant des commandes pas assez importantes. Le chiffre d'affaires a chuté de 25 % par rapport à l'année précédente. 170 salariés sont concernés.
Octobre 2011 : après quatre années de déficit consécutif, l'entreprise supprime 93 emplois sur les 144 de l'usine.
Lundi, les salariés se réuniront dans le cadre d'un comité d'entreprise extraordinaire où ils obtiendront de premiers éléments sur leurs conditions de reclassement. En colère, le collège ouvrier annonce déjà un débrayage le temps de la réunion.