Lors de la manifestation du 31 janvier à Charleville-Mézières, devant la préfecture, rue Lucien-Hubert, des tensions avec les forces de l’ordre sont apparues. Quelques jets de projectiles côté manifestants ont été recensés, la foule a été dispersée dans la rue à coups de gaz lacrymogènes. Une vingtaine de jeunes a amassé des poubelles sur la voie avant d’y mettre le feu. Une nouvelle salve de lacrymogènes a été tirée. Les manifestants sont eux rassemblés place de l’hôtel de ville. Les forces de l’ordre ont investi la place peu avant 17h30, en formation, avant de reculer en jetant quelques grenades de désencerclement. Peu avant 18 h, plusieurs dizaines de policiers et des dizaines de manifestants étaient encore mobilisés.
On vient d’apprendre qu’une manifestante porte plainte, photos de ses blessures à l’appui, et dénonce «la violence gratuite» des CRS à Charleville-Mézières lors de la manifestation de la réforme des retraites du 31 janvier. En marge de la manifestation, elle dit «avoir été matraquée gratuitement par un CRS.»
Le 7 février, le cortège se scinde en deux. Certains manifestants mettent le cap vers l’hôtel de ville, où des affrontements avaient éclaté la semaine dernière entre des groupes d’individus et les forces de l’ordre, alors que l’autre partie du cortège est repartie vers le parc des expositions, comme le prévoyait le parcours.
Pour maintenir l’ordre sur la place de l’Hôtel-de-Ville, des gendarmes mobiles et des policiers du commissariat étaient déployés et ont dû faire usage de bombes lacrymogènes. Des débordements ont eu lieu place de l’Hôtel-de-Ville, en marge de la manifestation contre la réforme des retraites. Des violences qui ont entraîné le placement en garde à vue de sept individus pour des faits d’outrages, des violences contre des agents dépositaires de l’autorité publique, des dégradations et des incendies. Quatre mineurs ont été déférés mercredi 8 février devant un juge des enfants pour le délit de participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences contre une personne dépositaire de l’autorité publique sans incapacité. Ces quatre personnes seront jugées début avril 2023. Deux individus majeurs ont vu leur garde à vue prolongée. Une autre personne a été relâchée sans poursuite. Les 2 adultes sont passés en comparution immédiate pour avoir jeté des cailloux sur les forces de l’ordre. Ils ont été condamnés, mais on sait à quelles peines.
D'après LUnion-L'Ardennais, France Bleu Champagne Ardenne, France 3 Grand Est
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