Cet été 2022, durant les rencontres pour l’émancipation, qui se déroulaient sur la commune du Maquis près de Minerve, s’est tenue une présentation du livre «Ventre à louer», pour une critique féministe de la gestation pour autrui (GPA), animée par Ana-Luana Stoicea-Deram.
Les influents et riches promoteurs du marché de la reproduction humaine œuvrent sans relâche à valoriser et à faire légaliser la vente d’enfants par des mères porteuses. Pourtant, la GPA est le produit de la technicisation et de l’artificialisation des rapports humains parfois affublé d’un ersatz de terminologie féministe. La GPA implique un triple sacrifice : celui que la mère fait d’elle-même, celui de l’enfant et celui de l’égale dignité des êtres humains. Au delà des intérêts d’une infime partie de la population, la GPA pose une question qui nous regarde tous et toutes : dans quelle monde voulons nous vivre. C’est à cette question que cette modeste présentation tente de répondre.
Si l’idéologie ultralibérale considère la vente de leurs capacités de reproduction comme un droit des femmes, ce livre montre qu’il s’agit plutôt d’une déshumanisation relevant du néopatriarcat. Celui-ci donne aux femmes le choix de subir des violences médicales, psychologiques et économiques, et transforme l’enfant en objet de fabrication et de transaction marchande, lui niant ainsi le statut de sujet.