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3 janvier 2017 2 03 /01 /janvier /2017 17:01
La durée du travail en 2015

Depuis le début des années 2000, dans les entreprises de plus de 20 salariés et, depuis 2002, pour l’ensemble des salariés du privé et du public, la durée légale du travail est fixée à 35 heures hebdomadaires ou 1 607 heures an­nuelles pour les personnes travaillant à temps complet et relevant d’une durée hebdomadaire de travail. Fin 2015, d’après l’enquête trimestrielle Acemo (Activité et condi­tions d’emploi de la main d’oeuvre), elle concerne 88,5 % des salariés des entreprises de 10 salariés ou plus des secteurs concurrentiels non agricoles. Parmi eux, 81,9 % sont à temps complet et 18,1 % à temps partiel. Les autres, 11,5 % des salariés, relèvent d’une convention de forfait en jours de travail à effectuer dans l’année, établie entre l’employeur et le salarié.

La durée habituelle hebdomadaire s’applique à une semaine normale sans événement exceptionnel (jour férié, congé, etc.) et inclut toutes les heures habituellement effectuées. D’après l’enquête Emploi de l’Insee, elle s’établit à 39,3 heures par semaine en 2015 pour les salariés à temps complet des entreprises du secteur marchand non agricole et à 39,1 heures pour l’ensemble des salariés à temps complet, soit 3,4 heures de plus que la durée collective hebdomadaire. D’après cette enquête, la durée annuelle effective du travail des salariés à temps complet est de 1 686 heures en 2015 pour ceux des entreprises du secteur marchand non agricole et de 1 652 heures pour l’ensemble, soit une durée supérieure à l’équivalent annuel de la durée légale (1 607 heures).

La durée individuelle de travail varie selon les caractéristiques des actifs et de leurs em­plois. En 2015, au sein des sala­riés, les cadres à temps complet déclarent, en moyenne, les durées les plus longues tant annuelles (1 814 heures), qu’hebdomadaires (43,2 heures). Les employés et les ouvriers affichent des durées annuelles effectives relativement proches, supé­rieures à celle des professions intermédiaires. Les femmes à temps complet travaillent en moyenne moins que les hommes avec respecti­vement 1 577 heures contre 1 707 heures par an. L’écart se vérifie quelle que soit la catégorie socio­professionnelle.

Les salariés à temps partiel ont logiquement des durées travaillées significativement plus faibles que les salariés à temps complet avec une durée annuelle effective de 976 heures et une durée ha­bituelle hebdomadaire de 23,3 heures.

Selon les déclarations des entreprises à l’enquête Ecmoss (Enquête sur le coût de la main d’oeuvre et la structure des salaires), 48 % des salariés à temps complet des entreprises de 10 salariés ou plus du secteur privé non agricole ont effectué au moins une heure supplémentaire ré­munérée au cours de l’année 2013. En moyenne, on dénombre 50 heures supplémen­taires par salarié à temps complet (106 heures si l’on considère uniquement les salariés qui en ont fait). La part de salariés à temps partiel qui ont fait des heures complémentaires rémunérées est de 35 % en 2013. Le nombre moyen d’heures complémen­taires rémunérées par salarié à temps partiel est de 16 heures (45 heures en moyenne si l’on consi­dère uniquement les salariés qui en ont fait).

Les entreprises du secteur de la construction re­courent le plus intensément aux heures supplé­mentaires. Dans ce secteur, 72 % des salariés à temps complet font des heures supplémentaires pour un volume annuel moyen de 133 heures en 2013. Dans l’industrie, la moitié des salariés à temps complet fait des heures supplémentaires pour un volume annuel moyen de 92 heures. Le secteur tertiaire se trouve dans une situation intermédiaire, avec une part de salariés effectuant des heures supplémentaires légèrement inférieure à la moyenne (43 %) mais un nombre d’heures supplémentaires un peu supérieur (107 heures). Cependant, l’hétérogénéité des pratiques est très forte dans ce secteur. Le recours aux heures sup­plémentaires est traditionnellement faible dans les activités immobilières et financières ; il est, à l’inverse, très élevé dans les transports et l’héber­gement-restauration.

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