Les Soudanais et les Afghans arrivés hier à Reims, tous hommes et jeunes, seront ensuite répartis dans des logements loués à des bailleurs sociaux, 19 à Reims même, une dizaine à Tinqueux, dans la banlieue rémoise. Ils y resteront le temps que soient examinées leurs demandes d’asile. Au plus vite, la réponse peut arriver dans les sept mois. «D’ici là, ils apprendront le français, subiront des examens de santé, plongeront dans un bain culturel pour les familiariser avec leur nouvelle vie, leur nouvelle ville».
118 seront installés dans les quatre centres d’accueil et d’orientation (CAO) de l’Aisne (Laon, Merval, Essômes-sur-Marne, Crouy), 85 au maximum dans les quatre CAO de la Marne (Reims donc, Châlons, Sézanne et Sainte-Ménehould) et 91 sur deux sites à Charleville-Mézières et Rimogne.
Selon les chiffres donnés hier soir par la préfecture de la région Grand Est, étaient arrivées dans les Ardennes 29 personnes, dans l’Aube 33 personnes, dans la Marne 46 personnes et en Haute-Marne 39 personnes
Ici et là, les maires accueillent la nouvelle avec des nuances. Le premier, Boris Ravignon (LR) ne décolère pas contre une décision qui «bafoue l’expression claire des représentants de la ville» qui avaient refusé d’accueillir des migrants. Pragmatique, le jeune maire de Rimogne, Grégory Truong, a pris soin de prévenir ses concitoyens que l’accueil d’une trentaine de migrants «ne leur coûtera rien» et que le fonctionnement du CAO n’excédera pas avril 2017. «Nous sommes un centre complémentaire pour désengorger Charleville, le cas échéant. Mais au train où vont les choses, il m’étonnerait qu’il en vienne autant.»