Aisne : Hier entre 11h à 13h, des salariés de l’entreprise agro-alimentaire Materne ont procédé à un débrayage contre la loi travail à l’appel de l’intersyndicale CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, UNL, et FIDL. Et ce dans le cadre d’un mouvement de mobilisation national contre la réforme El-Khomri. Après avoir quitté l’usine bouésienne, les salariés ont investi les carrefours aux alentours afin de distribuer des tracts aux automobilistes mais sans bloquer la circulation. C’est Françoise Devaux, membre de la CGT d’Hirson, qui était la coordonnatrice de ce mouvement. D’après Franck Dursent, délégué syndical CGT chez Materne, près de 60 % des ouvriers de production du poste du matin ont participé à cet arrêt de travail. En fin d’après-midi, 150 personnes environ ont manifesté à Laon contre la loi El Khomri, avec un rassemblement devant la préfecture. Une manifestation organisée par l’union locale de la CGT de Soissons s’est déroulée ce jeudi à 14 heures place de la République à Soissons. Elle a réuni une soixantaine de manifestants qui se sont répartis autour du rond-point pour filtrer la circulation et distribuer des tracts. Ils demandent le retrait du projet de la loi travail.
Ardennes : La manifestation contre la loi Travail a pris une tournure spéciale hier à Charleville-Mézières. La CGT a bloqué la voie 1 à la gare et opéré des barrages filtrants. Aux alentours de 16 heures, hier les manifestants de la CGT sont descendus sur les rails de la voie 1 à la gare de Charleville-Mézières. Ils ont perturbé un trafic SNCF déjà très réduit à cause des grèves. Le train de 16 h 31 en direction de Sedan a été annulé, entraînant des retards sur cette ligne. Les manifestants, une centaine, ont dû être délogés par les forces de l’ordre. Une vingtaine de policiers et de gendarmes étaient venus en renfort pour dégager cette voie. De plus, vers 14 heures, les cégétistes ont opéré des barages filtrants à l‘avenue Jean-Jaurés à l’hauteur de la statue de Charles de Gonzague. La manifestation contre la loi Travail a pris en effet une tournure spéciale hier. Pour montrer leur désaccord contre la Préfecture des Ardennes, les manifestants de la CGT n’ont pas respecté leur itinéraire de manifestation. En effet, selon les cégétistes, un employé de la préfecture les aurait empêché d’exercer leur droit légal à manifester jeudi dernier. «Une personne de la Prefecture est descendue à la rocade où on opérait un barrage filtrant. Il nous en a empêché alors que c’était prévu. Il a commencé à nous donner des ordres. Nous sommes très en colère contre cette attitude. En revanche, nous n’avons rien contre la police qui est respectueuse», explique Irvin Buchemeyer, de la CGT Tarkett de Sedan. «Au départ, cela devait être une manifestation statique devant le parvis de la gare. Là, les manifestants déambulent selon un itinéraire indéfini», commente le commissaire Eric Krust. Les syndicalistes ont manifesté durant environ cinq heures. Ils ont emprunté les grands axes du chef-lieu, le cours Briand, l’avenue Corneau, l’avenue Jean-Jaurés. Ils ont opéré deux barrages filtrants, à l’avenue Jean-Jaurès et devant la gare. «Nous avons distribué des tracts à la population. On est conscient qu’on les embête. C’est la raison pour laquelle on explique notre opposition à cette loi Travail», explique Irvin Buchemeyer. Nous avons interrogé la Préfecture des Ardennes, sans succès. Les manifestants venaient de toutes les Ardennes.
Aube : À Troyes, près de 500 personnes selon la police, 600 selon les syndicats, se sont rassemblées ce jeudi à Troyes pour manifester contre la loi Travail. À Bar-sur-Aube, 150 personnes ont répondu à l’appel des syndicats. À Romilly-sur-Seine, une soixantaine de personnes, à l'appel de la CGT, ont défilé jeudi au centre-ville, contre la loi Travail.
Marne : Les syndicats et la jeunesse ont fait front ce jeudi contre le projet de loi El Khomri. Tout au long de cette journée de mobilisation, plus de 1000 personnes se sont rassemblées à Reims. Ce jeudi midi, dans le cadre de la mobilisation contre le projet de loi Travail, les manifestants se sont rendus à la gare de Reims. Positionnés sur les voies, ils ont bloqué l'accès aux TGV et perturbé le trafic.
Sources : L'Union, L'Est éclair, France 3 Champagne Ardenne