129 salariés de Petitjean, société spécialisée dans la fabrication de mâts et poteaux, notamment sur le marché de l'éclairage public et des télécoms, basé à Saint-André-les-Vergers, ont été victimes en mai 2015 d'un plan de sauvegarde de l'entreprise.
Sur les 129 salariés licenciés l'an dernier, 64 ont déposé un recours en justice. Beaucoup restent encore en recherche d'emploi. Ils devaient assister lundi 7 mars à la première audience devant les Prud'hommes. Mais certains dossiers n'ont pas été déposés dans les temps.
Les anciens salariés de Petitjean devront donc patienter jusqu'au 12 septembre pour être entendus devant le conseil des Prud'hommes de Troyes.
Les salariés de Petitjean dépendront, jusqu'à la fin de leur procédure, du code du travail actuel. Une procédure qui devrait durer encore plusieurs années.
Par ailleurs, l’ancien président de la SAS Petitjean, a été condamné, début mars, à 1 000 € d’amende par le tribunal correctionnel de Troyes pour blessures involontaires dans le cadre du travail.
Le 23 septembre 2011, alors qu’il manipulait un pont, un intérimaire était renversé au sol et sa jambe écrasée par la chute d’un mât. Quatre ans plus tard, il se déplace encore à l’aide de béquilles. Problème : il n’avait pas été recruté pour occuper un poste de pontier et ne disposait pas de la certification adéquate (Caces). Le matin, le chef d’équipe avait constaté un absent et lui avait dit que s’il n’occupait pas ce poste-là, son contrat ne serait pas renouvelé.
Pourquoi l’ancien président de Petitjean était-il seul à la barre ? «L’entreprise aurait pu être poursuivie si elle n’était pas juridiquement morte», avait rappelé le procureur. La SAS Petitjean est en effet devenue Al-Babtain après son passage sous pavillon saoudien. De plus, aucune délégation de pouvoir n’avait été signée avant les faits.
Le tribunal des affaires de sécurité sociale se penchera prochainement sur l’indemnité qui pourrait être accordée à la victime.