Une fois de plus, le PS au pouvoir, c’est-à-dire au service du Capital, veut nous imposer ce que la Droite n’osait pas encore : devenir de la chair à patron, corvéables à merci, flexibles et disciplinés.
Une nouvelle fois, l'heure est venue de défendre de ce que nos prédécesseurs et nous-mêmes avons conquis ou réussi à sauvegarder par des luttes afin que soient imposées des limites à l’exploitation capitaliste et que nos existences ne se résument pas à une insupportable guerre de chacun contre tous pour la survie quotidienne.
Mais rappelons-nous que les mouvements sociaux menés ces dernières années se sont pratiquement tous soldés par des défaites et ont contribué à décourager nombre de travailleuses-eurs, de chômeurs-es et d’étudiant-e-s.
Les raisons de ces défaites nous les connaissons et il ne faudrait pas revivre aujourd’hui les journées de grèves isolées, espacées dans le temps, même avec des manifs monstres. Pour en finir maintenant avec la “loi Travail” du gouvernement PS, du Medef et de la CFDT, il va falloir aller plus loin, beaucoup plus loin et taper plus fort que lors du mouvement contre la “réforme” des retraites en 2010.
Nous savons que rien ne peut arrêter un mouvement social s’il est impulsé et porté par la grande masse des travailleurs, chômeurs, jeunes scolarisés en colère, unis et déterminés en dehors des logiques de boutiques et d’appareils quels qu’ils soient.
Nous sommes à la veille des élections présidentielles et législatives de 2017. Nous nous en moquons car nous n’avons rien de bon à en attendre ; pour le mouvement social actuel qui tend à prendre de l’ampleur, ces évènements visant à renouveler le personnel politicien ne sont pas des échéances ! Nous ne sommes pas dupes, certains, bien visibles pour l’occasion, veulent utiliser ce mouvement pour grappiller quelques dixièmes de pourcentages au 1er tour des présidentielles. C’est petit, minable, mais c’est là leur éternel espoir de faire exister le Parti-guide et dirigeant de la future révolution ! D’autres, et c’est plus grave, voudraient déjà canaliser le mouvement vers l’impasse politicienne d’un hypothétique gouvernement de gauche dite alternative avec à sa tête un certain Mélanchon. Il n’y a rien à espérer de ce côté ! Il suffit de voir comment leurs amis de SYRIZA (qui veut dire “coalition de la gauche radicale”) en Grèce se sont est couché en moins de 6 mois devant les injonctions du FMI et des instances dirigeantes du capitalisme européen. Aujourd’hui en Grèce, c’est ce gouvernement de gauche “radicale” ou “alternative” qui applique l’austérité (fermetures d’hôpitaux, baisse des salaires et des pensions, licenciements, développement des emplois précaires…) qu’hier il disait combattre. En France, aujourd’hui plus qu’hier, il n’y a rien à espérer de ces soi-disant «débouchés politiques» qui ont toujours trahi et désarmé les hommes et des femmes qui luttaient à la base contre la bourgeoisie et le capitalisme.
Que faire ?
L’heure est à l’action et à la coordination de celles et ceux qui ont compris que c’est uniquement par la lutte que nous pouvons gagner. Une lutte prolongée et suffisamment puissante pour faire plier le gouvernement et les patrons. Une lutte décidée et prise en charge par ceux qui la mènent. De multiples initiatives ont été et sont prises sur Internet par l’intermédiaire des réseaux sociaux (en particulier l’initiative «#NuitDebout» – www.convergence-des-luttes.org) qui veut mettre en place les conditions qui nous permettent de nous réunir le 31 mars après la manif, pour discuter de l’après, des initiatives à prendre pour reprendre confiance dans notre force, poursuivre notre lutte et finalement décider du monde que nous voulons construire. Mais toute initiative doit trouver son prolongement sur les lieux de travail, les lieux de vie, dans les universités et les lycées, dans les quartiers et dans la rue que nous devons occuper massivement. Aujourd’hui, des cheminots nous font signe en débutant une grève reconductible qui peut nous montrer le chemin du blocage de l’économie capitaliste.
Alors, on y va, aujourd’hui et après, unis, déterminés et offensifs !
Ils veulent que nous ne soyons rien, montrons que nous sommes tout !
Organisation Communiste Libertaire
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