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17 février 2015 2 17 /02 /février /2015 18:05

Le ton est monté d’un cran entre salariés et direction du réseau de transport en commun de la communauté d’agglomération de Charleville-Mézières / Sedan, hier matin.

En effet, deux agents de sécurité ont été embauchés par la direction et dépêchés au dépôt du TAC, dès cinq heures du matin, pour tenter de contrer le mouvement de grève annoncé depuis plusieurs semaines par les quelque 40 salariés. En vain, l’ensemble des lignes du réseau étaient figées tout au long de la journée d’hier, les salariés bloquant la sortie des bus et autocars du dépôt. Ces derniers se disent en effet mécontents de leurs «mauvaises conditions de travail» depuis leur reprise par la filiale RATP Dev en janvier 2012.

«Nous avons continué notre blocus, pour faire en sorte qu’aucun bus ni autocars ne sortent du dépôt et des différents parkings de la ZAC du Val de Vence. Le directeur s’est interposé et m’a bousculé pour forcer le passage. Il a même demandé à l’un des agents de sécurité d’intervenir ! Nous étions sur le trottoir du parking Ardial. Le directeur nous a sommés d’aller dans le caniveau ! Pour lui, notre place est visiblement à cet endroit. Heureusement, l’huissier présent sur les lieux l’en a dissuadé. Mais ça va quand même très loin…»

Toutes les lignes du réseau TAC étant figées ce lundi, une réunion a tout de même été décidée entre les différents représentants syndicaux et la direction en milieu d’après-midi. Une rencontre pour la moins expéditive : «Ça n’a pas duré dix minutes ! Le directeur nous a annoncé d’entrée qu’il ne négociera pas avec les bus bloqués. Il voulait qu’on débloque le réseau sans rien donner en retour ! Ils n’en ont vraiment rien à faire du social… Nous avons fait un vote avec l’ensemble du personnel et décidé à l’unanimité la reconduite de la grève et du blocage, pour une durée pour le moment indéterminée. Il est vrai que nous sommes très déçus, mais également extrêmement déterminés à poursuivre le combat pour faire entendre nos revendications».

Aujourd'hui, la grève est reconduite.

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