Le procureur de la République a réclamé la liquidation de l’entreprise Huart. Si la décision du tribunal de commerce de Sedan a été mise en délibéré au jeudi 11 décembre, le sort des 40 salariés et des neuf boulangeries de Pierre Huart semble bel et bien scellé.
De son côté, le chef d’entreprise n’a pas caché sa surprise à l’issue de l’audience, lui qui affichait une assurance déconcertante à son arrivée au tribunal.
Selon l’avocat des salariés, «Il n’est pas en capacité de proposer un plan de continuation. L’activité ne dégage pas de résultats et il est évident que Monsieur Huart ne paye pas ses charges. Pendant 12 mois, il n’a eu de cesse de venir retarder l’échéance. Sa gestion représente un énorme désastre».
«C’est vrai que les réquisitions du procureur constituent une certaine surprise pour nous. On pensait vraiment que le tribunal prolongerait l’activité des boulangeries dès aujourd’hui. Pour autant, la liquidation représenterait pour nous un certain soulagement. Pour les salariés qui ne sont pas payés, pour ceux qui ont un dossier aux Prud’hommes ce sera l’occasion de tourner la page. Ils pourront chercher un autre emploi pour certains, une formation pour d’autres, comme moi. Maintenant, je serai véritablement soulagée lorsque le tribunal prononcera la liquidation la semaine prochaine».