L’entreprise, spécialisée dans la fabrication de produits réfractaires destinés à la sidérurgie, la verrerie ou encore l’industrie de l’aluminium, avait été placée en redressement judiciaire en novembre par le tribunal de commerce de Sedan. Lequel a finalement choisi de poursuivre la période d’observation jusqu’au 18 mars prochain. D’ici là, les employés de l’entreprise qui compte trois sites à Liverdun (Meurthe-et-Moselle, 26 salariés), Revel (Haute-Garonne, 26 salariés) et Hierges (43 salariés), vont devoir faire face à une restructuration importante.
Trente-six postes au total vont être supprimés. «Une commande inattendue de 8 500 tonnes permet à Revel de sortir du plan de sauvegarde de l’emploi», indique le syndicat CGT de Pousseur. Et leur assure un travail continu jusqu’en 2016. Le site de Liverdun est quant à lui condamné à fermer ses portes, « et ce sont 26 salariés ainsi que leurs familles qui seront dans la détresse», poursuit la CGT, avant d’ajouter que pour le site de Hierges, «la direction maintient sa volonté de sortir dix salariés de la masse salariale de l’entreprise».
Dix salariés qui comprennent six cadres qui devraient être rapatriés sur le site de Belref en Belgique, «où ils effectuaient déjà leurs missions. Pour les quatre autres, quatre ouvriers, c’est le Pôle emploi qui les attend…»
Selon directeur de Pousseur Réfractaires, «On ira au moins jusqu’en mars avec les salariés qui restent. Parce qu’il faut un minimum de personnes pour faire tourner l’usine. Après, c’est le juge qui décidera s’il autorise une deuxième période d’observation ou s’il prononce la cession ou la liquidation selon la situation à ce moment-là».
Le site ardennais fermera dans quinze jours pour les congés, avant la reprise le 5 janvier, où une commande de 800 tonnes devrait attendre les salariés et assurer un nouveau mois de travail. Pour la suite en revanche, «impossible d’anticiper».