La situation semblait apaisée. En janvier dernier, lors de ses vœux, la directrice de l’établissement public de santé mentale départemental (EPSMD) voulait croire à une issue possible de la crise après un an de contestation de la réorganisation en marche. Un espoir porté par l’acceptation par l’agence régionale de santé (ARS) d’un plan de retour à l’équilibre budgétaire (PREB). Elle avait même injecté 2,5 millions d’euros. Les syndicats, eux, réservaient leur position.
Or, huit mois après, la contestation sociale gronde toujours. Les différents corps de métiers de l’hôpital font même front commun. «Nous, on est quand même assez pessimistes sur l’avenir».
Le personnel hospitalier dans son ensemble s’inquiète « devant la souffrance croissante des patients » et la dégradation des conditions dans lesquelles ils sont accueillis. Et pour tous, aucune solution miracle ne viendra : Le Syndicat des psychiatres des hôpitaux (SPH), la CGT, SUD et l’UNSA réclament «le dégel de tous les postes» dans un communiqué commun.
Le personnel, pour le moment, tente d’actionner les leviers à sa disposition et la grève n’est pas encore à l’ordre du jour. Toutefois, l’UNSA ne cache pas envisager un « blocage dur » de l’EPSMD si personne ne les entend.