En grève depuis l’annonce de la fermeture du site, mardi dernier, les 70 salariés d’Air Liquide étudiaient hier les conditions d’une reprise.
Gagner plus en travaillant moins. C’est en somme ce que la direction d’Air Liquide Welding France a offert ses salariés du site de Châlons-en-Champagne, en grève depuis une semaine. Pour qu’ils reprennent le travail, et en attendant la conclusion du plan social, elle leur octroie une prime de 1 000 euros par mois travaillé, à la condition qu’ils fournissent au moins 50 % de la quantité de produits attendue.
Les 70 salariés de l’usine d’Air Liquide Welding France, «dernier site français de production de consommables de soudage», se réunissaient, ce matin, en assemblée générale pour donner (ou non) leur aval à cette reprise « molle ».
Le secrétaire du comité central d’établissement et délégué syndical CFTC (majoritaire à Châlons) poursuivait les négociations afin «d’obtenir de meilleures mesures d’âge, de congés de reclassement et d’indemnités supra légales. Le Plan de sauvegarde de l’emploi doit être à la hauteur de la maison mère, à savoir Air Liquide, cotée au CAC 40, qui a engrangé 1,7 milliard d’euros de bénéfices».
Le délégué syndical n’oublie pas le volet économique : «Benoist Apparu s’emploie à obtenir du groupe Air Liquide une nouvelle activité sur ce site de 15 000 m2 avec un maximum d’embauches.»