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20 août 2014 3 20 /08 /août /2014 10:25

"Agents Tnex en colère", pouvait-on lire mardi matin sur la banderole tenue par quelques salariés devant la centrale nucléaire. Ces salariés, ce sont ceux de la société Tnex, un sous-traitant qui s’occupe du nettoyage industriel. Ils sont une vingtaine à y travailler et tous étaient en grève ce mardi. La raison ? des conditions de travail qui se dégradent mais surtout, et c’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, des CDD payés plus que les CDI qu’ils remplacent.

Alors, plus déterminés que jamais, les employés ont décidé d’agir. Aux environs de 7 h 15 mardi matin, ils se sont postés devant l’entrée de la centrale nucléaire. Pendant que certains tenaient des banderoles, d’autres se sont postés de chaque côté de la rue pour stopper les voitures. Pour la plupart des salariés d’EDF ou de sous-traitant venant commencer leur journée de travail. «Et ça se passe bien, les gens sont compréhensifs».

 

Mouvement de grève des salariés de Tnex

«Sans Tnex, la centrale sera vite handicapée car c’est eux, entre autres, qui lavent les tenues en zones protégées du personnel. Au bout de deux jours, c’est déjà un problème pour le fonctionnement du site».

Concrètement, ils demandent une égalité de traitement dans les taux horaires à qualification égale, une revalorisation des frais kilométriques (actuellement à 13,26 € pour tous), la transformation de la prime d’avantage acquis en 13e mois (ce dernier ne peut pas être supprimé au contraire de la prime), ainsi que le remplacement des salariés en congés, l’embauche de personnel et l’organisation d’élections de délégué du personnel.

«Et puis, ils ont des salaires à la ramasse. L’ancienneté n’est presque pas prise en compte. L’une des employées est là depuis 20 ans et touche 10,02 € de l’heure !»

Pour le délégué syndical, les revendications vont encore plus loin. Il aimerait une convention collective de site, unique pour chaque employé, sous-traitant ou non. Un point sur lequel la direction du site n’a pas souhaité s’exprimer. Par contre, elle rappelle avoir mis en place en 2013 un cahier des charges social. «C’est une base commune pour mieux encadrer le recours à la sous-traitance. Elles ne pourront pas se voir attribuer un marché si elles ne respectent pas certaines conditions sociales comme la prise en compte de l’ancienneté par exemple».

Juste après leur mouvement, les salariés Tnex ont rencontré leur directeur. Il s’est engagé à vérifier leurs affirmations notamment concernant l’égalité et les grilles de salaires. La prime de transport est quant à elle conventionnelle et devra être négociée en novembre lors des négociations annuelles obligatoires. La direction s’est également engagée à une meilleure communication sur le site au travers du chef de site.

Ils attendent les réponses concernant les salaires. Elles devraient arriver lundi.

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