Les Vitryats le savent, la maternité de l’hôpital risque de fermer ou de laisser place à un centre périnatal de proximité. Si l’Agence régionale de santé (ARS) ne revient pas sur le contrat pluri-annuel d’objectifs et de moyens (CPOM) 2012-2017, il ne sera plus possible d’accoucher à Vitry à partir du 3 août prochain. Il faudrait aller à Saint-Dizier ou Châlons.
«Ce qui nous guette, c’est d’accoucher au bord de la route». «En supprimant des activités, on fait entrer moins d’argent» pour rétablir l’équilibre financier.
«Un dossier de demande de renouvellement a été déposé début mai, il est en phase d’instruction par l’ARS. Le directeur général doit demander l’avis de la commission spécialisée de l’organisation des soins». Avis qui sera rendu le 7 juillet, la veille d’une réunion entre le comité, la direction de l’hôpital et l’agence de l’État. La décision tombera peut-être le 8 juillet. «La maternité a augmenté son activité de 10 % en un an». Mais l’établissement ne dispose que d’1,2 poste de gynécologue-obstétricien, ce qui oblige d’avoir recours à des intérimaires. «Cela ne permet pas d’assurer la continuité des soins». Mais la sécurité des patients est bien plus menacée s’il faut parcourir trente kilomètres de plus, surtout en cas de complications.
Le service de chirurgie risque lui aussi la disparition ou une réorganisation. La mobilisation des mois passés a permis d’obtenir un sursis.