Vico fait de gros bénéfices et les salariés n’en profitent pas tant que ça.
Deux jours de suite, à l’appel de la CGT, qui a le soutien de Sud solidaire, ils ont cessé le travail durant trois heures. Ils doivent le refaire aujourd’hui, promet un syndicaliste qui évalue la participation à ce mouvement à 70 % des ouvriers, représentant environ la moitié des 300 salariés, auxquels s’ajouteraient d’autres membres du personnel. Des revendications essentiellement salariales ont suscité cette action, notamment parce que les dernières négociations (NAO : négociations annuelles obligatoires) ont abouti à des revalorisations trop peu importantes au goût des représentants : «L’augmentation est moins importante que l’année dernière et nous n’avons eu que trois réunions, nous en aurions voulu cinq».
L’âge du personnel est abordé parmi les revendications puisque au moins 40 départs à la retraite auront lieu d’ici 2017. Ils évoquent des conditions de travail difficiles pour une population vieillissante, s’interrogeant sur l’annonce de la venue d’un «petit robot» pour aider, s’inquiétant pour l’avenir du personnel. Ils se demandent quand allaient intervenir les embauches annoncées «en janvier, en février puis en mars». Quant aux jours fériés travaillés, ils assurent que leur majoration financière n’était pas perceptible car «noyée» dans l’annualisation.