S'ils ne sont qu'une petite dizaine sur 52, ils paralysent toute l'entreprise. Depuis mardi, les employés du secteur découpe et façonnage de Vetrotech Condren sont en grève.
Le petit groupe revendique une hausse de salaire de 2, 5 % (avec une marge de négociation), mais, selon eux, la direction ne souhaite faire aucun effort. En fait, la direction ne souhaiterait pas augmenter une seule partie des salariés. «Elle a proposé 0, 2 % pour tout le monde mais ce n'est pas assez. Y en a marre de suer et de devoir dire à nos enfants à la fin du mois que pour un paquet de gâteaux, il faudra attendre le mois d'après. En plus nous sommes passés de 100 à 200 découpes par jour et par poste, ce qui est énorme. Résultats ? Nous ne sommes pas payés en retour».
Le mouvement est parti spontanément sans l'encouragement des syndicats. Pour ces hommes, aller au bout c'est entamer une grève de la faim dès lundi, à l'intérieur de l'entreprise. «Pour l'instant aucune discussion n'est possible avec la direction. Nous ne reculerons pas et sommes prêts à nous battre. La grève ne sera pas levée».
Pour la direction du site, il est toutefois primordial que les employés reprennent le travail avant tout démarrage de négociations.
Une visite des dirigeants du groupe devrait intervenir aujourd'hui. La situation pourrait peut-être se débloquer. La direction devra visiblement faire un pas vers les salariés, si elle ne veut pas compter parmi ses employés une dizaine de grévistes de la faim lundi matin.