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6 janvier 2013 7 06 /01 /janvier /2013 10:19

La communauté de communes de Sainte-Ménehould a des terrains disponibles en bordure d'autoroute et des sites bientôt désertés par Albéa (Cebal qui reconscruit  une nouvelle usine en bordure d'autoroute).

Son président a fait voter, à hauteur de 15 000 euros, d'une étude de faisabilité technico-économique pour un site de déconstruction des automobiles hors d'usage.

Dans la filière florissante du recyclage, ce secteur semblerait particulièrement attractif, notamment avec l'avènement, en 2015, d'une norme européenne imposant que les véhicules soient recyclés à 95 %.

L' étude sera menée par Indra. Indra - dont le capital est détenu à 50/50 par Sita et Renault  - exploite plusieurs usines en France et propose même des installations clés en main. Cette entreprise, qui prospecte dans de nombreuses régions de l'Hexagone, est en passe de fermer l'une de ses usines dans le Pas-de-Calais. Une fermeture surprise qui désarçonne les 35 salariés du site de Noyelles-Godault et interpelle les pouvoirs publics. Il se trouve en effet qu'Indra s'est implantée sur place il y a un peu plus de trois ans dans le cadre d'une grande opération de réhabilitation du site de Métaleurop. Une opération dans laquelle l'Etat et les collectivités locales ont mis un gros paquet d'euros.

Selon une sénatrice du Nord, la société Indra installe son concept dans d'autres régions, ce qui lui vaut d'autres aides publiques : «Indra SAS […] installe son process à Saint-Nicolas de Redon, bénéficiant d'une aide régionale d'un montant de 150 000 euros». Selon la Voix du Nord, l'outil  de Noyelles-Godault était présenté comme «innovant» et prévoyait de traiter 11 000 véhicules par an. «Trois ans après,  le site est jugé comme en sous-capacité commerciale par sa direction depuis la fin de la prime à la casse». En outre, le directeur général affirme qu'il y a perdu 2,8 millions d'euros en 2012.

Comment un tel outil pourrait-il être plus performant dans la Marne que dans le Nord ? L'étude devrait permettre d'en savoir plus sur la réelle faisabilité d'une nouvelle usine. A condition qu'elle ne soit pas biaisée pour satisfaire les intérêts d'Indra. Mais on peut émettre des réserves. La société propose en effet des solutions clés en main qui permettent d'implanter une unité en 22 mois, études comprises. De là à imaginer qu'elle pourrait voir dans le bassin ménéhildien un espace idéal rien que pour vendre une de ses «solutions globales» et bénéficier d'aides, il n'y a qu'un pas…

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