Philippe Adnot, président du conseil de l'Aube vient d'envoyer à tous les maires de l'Aube concernant Sodimédical. Un courrier auquel il joint le dernier communiqué de la direction de Sodimédical et un article de presse où le préfet confirme mot pour mot, chiffre pour chiffre le communiqué de la direction publié la semaine dernière.
Qu'y apprend-t-on ? Surtout que Philippe Adnot, le préfet et la direction de Sodimédical ont accordé leurs violons. Désormais, ils parlent tous d'une même proposition qui aurait été faite aux salariés de Sodimédical en juin dernier. S'ils abandonnaient alors leur combat pour le maintien de leur emploi, Wolfgang Suessle était prêt à débourser 2,5 millions d'euros.
Selon Philippe Adnot, cette enveloppe se composait d'un million d'euros pour un projet de réindustrialisation et «le versement à chacun d'une somme de 30 000 €, bien au-delà des obligations légales». Un dernier chiffre qui est totalement réfuté par les salariés mais que Philippe Adnot confirme donc.
Le plan social initial, l'avocat de Sodimédical l'a suffisamment clamé dans tous les tribunaux, atteignait les 3,7 millions d'euros et… il a été retoqué par la justice pour insuffisance aux regards des moyens du groupe.
De surcroît, en juin, les salariés n'étaient plus payés depuis le mois de mai alors que toutes les décisions de justice leur étaient favorables et que Sodimédical devait continuer à produire à Plancy. Les salariés ne voulaient pas d'enveloppe, ils voulaient le maintien de leur emploi.
La clé se trouve à la fin du communiqué de la direction qui écrit : «Le marché de la société Sodimédical a disparu». Peut-être, mais le problème, c'est que la direction n'en a jamais apporté la preuve, malgré une trentaine d'audiences judiciaires, et presque autant de raclées. Pas une facture, pas une pièce comptable n'a été produite devant aucune cour.
Dans son courrier aux maires, Philippe Adnot maintient son offre de service aux salariés de Sodimédical. «Aucune réponse, ni demande ne me sont parvenues», regrette-t-il. Et de conclure en souhaitant qu'une «issue positive soit trouvée à ce dossier et que les salariés ne fassent pas les frais d'un avocat qui semble plus attaché à son propre avenir qu'à leur situation».
Les 52 salariés de Sodimédical sont sans salaires depuis octobre dernier. Ils devraient le rester jusqu’en juin.