Le 28 septembre, la cour d'appel de Reims sonnait la fin de Sodimédical. Elle confirmait, en référé, la liquidation de l'entreprise décidée
par le tribunal de commerce de Troyes.
Hier, malgré la fermeture de leur usine, ils étaient encore une trentaine à Reims pour le jugement, cette fois au fond, de l'appel concernant leur liquidation.
L'avocate générale a estimé que ce combat avait été nécessaire. «Car il y avait à la fois la défense des salariés mais également la défense des intérêts économiques français». Et elle a posé cette question : Était-ce à l'économie française de prendre en charge la délocalisation d'une usine à l'intérieur, en plus, de l'Union européenne ? Puisque la production de Plancy est partie aussi en Tchéquie. Car c'est finalement ce qui s'est passé puisque c'est le fonds de garantie des salaires qui a payé cette délocalisation de Lohmann & Rauscher.
«Leurs efforts n'auront pas été inutiles. Chacun a contribué à une réflexion sur un point important de droit», a-t-elle déclaré. Mais «malheureusement», elle s'est dite obligée d'être «légaliste» et elle a invité la cour d'appel à confirmer la liquidation.
Décision le 12 mars.
Seules trois des 52 salariées ont retrouvé un emploi.