Dans la nouvelle proposition du préfet, la partie nord du département serait composée de deux établissements publics de coopération intercommunale (EPCI).
Le premier regrouperait les communautés de communes Ardennes Rives de Meuse, Meuse et Semoy, Val et Plateau d'Ardenne (à l'exception des communes de Regniowez, Maubert-Fontaine, Etalle, Chilly, Arreux et Houldizy), Plaines et Forêts de l'ouest ardennais (à l'exception des communes de Tournes, Cliron, Damouzy, Belval, Sécheval et Haudrecy) et les communes de Revin, Anchamps et Murtin-Bogny. Soit une population de 56 345 habitants.
Le second regrouperait la communauté d'agglomération Cœur d'Ardenne, les communautés de communes du Pays sedanais, des Balcons de Meuse et du Pays des Sources au Val de Bar et les communes d'Arreux, Bazeilles, Belval, Cliron, Tournes, Damouzy, Fagnon, Neufmanil, Nouvion-sur-Meuse, Houldizy, Sécheval et Haudrecy. Soit plus de 130 000 habitants.
S'agissant du premier périmètre, le préfet estime que sa proposition offre «une cohérence territoriale accrue» et intègre «une notion de solidarité de projets axée sur l'économie touristique et le désenclavement routier», en précisant que la fermeture annoncée de l'usine Electrolux de Revin constitue un facteur déterminant dans cette évolution.
Le projet de modification du second périmètre est motivé par la création «d'une entité pertinente, appréhendée à partir des dynamiques territoriales observées» (bassin de vie, déplacements domicile-travail, schéma de cohérence territoriale). Il souligne par ailleurs que ce pôle urbain fort, allant de Tournes à Bazeilles, «est plus que jamais pertinent pour renforcer l'attractivité de l'agglomération et des Ardennes» puisqu'il s'agira de la deuxième agglomération de Champagne-Ardenne.
Si ce nouveau schéma de coopération intercommunale était adopté, on passerait donc de onze à sept intercommunalités dans le département.
Ces différentes propositions seront soumises à la commission départementale de la coopération intercommunale (CDCI) le vendredi 7 décembre. Cette commission est composée de 42 membres (douze représentants des communes, dix-sept représentants des établissements publics de coopération intercommunale, deux représentants des syndicats intercommunaux et des syndicats mixtes, quatre représentants du conseil général et deux représentants du conseil régional).
Pour que le nouveau schéma soit accepté, il suffit d'un tiers de voix favorables. Si des amendements sont proposés, en revanche, ils doivent recueillir les voix des deux tiers des membres de la CDCI pour être adoptés. Si la commission se prononce favorablement sur ces modifications de périmètres, celles-ci seront alors soumises à l'approbation des collectivités concernées.