Une procédure d'alerte vient d'être engag"e par le commissaire aux comptes concernant la Sauvegarde
Ardennes.
Il pointe une série de faits «de nature à compromettre la continuité d'exploitation de
l'association» qui à travers ses quatre établissements (Le Centre éducatif et professionnel (CEP) à Bazeilles et Sedan, l'Institut thérapeutique éducatif et pédagogique de Bazeilles, les
3AFI à Bazeilles, (antennes à Sedan et Glaire), le Centre éducatif renforcé de Baybel à Mouzon) œuvre en faveur de la protection de l'enfance, de la prévention de la délinquance, de l'insertion
et de la formation des adultes. La Sauvegarde s'occupe actuellement d'une centaine de jeunes en danger.
Pour les syndicats CFDT et FO, «Plusieurs CDD n'ont pas été renouvelés et la situation des 3AFI risque de déboucher sur des licenciements». Ils déplorent que l'indemnité de départ versée à l'ex-directeur général, n'ait pas été plutôt utilisée au maintien des dits CDD.
Autre motif d'inquiétude pour les deux syndicats, le projet de Groupement de coopération des secteurs médicaux sociaux (GCSMS) qui comprendrait la Sauvegarde des Ardennes (180 emplois), celle de la Marne et le CADEF des Ardennes (Comité ardennais de l'enfance et de la famille, qui gère plusieurs établissements), l'objectif étant de mutualiser les moyens. Un projet bien avancé puisque le nouveau bureau issu de l'assemblée générale de mai 2011 vient de nommer directeur par intérim celui qui dirige La Sauvegarde marnaise. De quoi susciter de vives inquiétudes dans ce contexte.
Dans sa lettre au président de la Sauvegarde, le commissaire aux comptes cite notamment l'accumulation des pertes aux 3AFI pour presque 390 000 euros, dont 140 000€ pour 2011 (compte non tenu d'une subvention PLIE de 2010 qui n'aurait pas été encaissée), l'augmentation du nombre de litiges avec des salariés et les 103 000 euros d'indemnité de départ du directeur général en avril dernier. Le commissaire aux comptes épingle en outre deux éléments de nature à compromettre «la bonne marche de l'association» : le départ de plusieurs responsables de services, et «la mésentente profonde» régnant entre les membres du conseil d'administration.