C'était ce jeudi que la décision devait tomber. Finalement, ce serait le 17 avril prochain, selon les syndicats. D'ici là, l'activité se poursuivra, en attendant une amélioration de l'offre de reprise existante.
Winckelmans souhaite aujourd’hui racheter Lecico Sarreguemines. Elle a dévoilé un projet de reprise «inacceptable» aux yeux des syndicats et des salariés. «Ils veulent fabriquer 25 000 éviers de luxe par an, en ne conservant que 33 personnes sur 107. Ce n’est pas assez, c’est irréalisable. Selon un projet industriel sur lequel nous avions travaillé, il faudrait 44 personnes».
«Il n’offre que 50 000 euros, alors qu’il est estimé à 6 millions d’euros. Ils volent notre travail de plusieurs années. C’est du foutage de gueule».
Si aujourd’hui, une seule offre de reprise est entre les mains du tribunal de commerce, c’est parce que le manager de transition de Lecico Sarregumeines depuis mai 2013 a retiré la sienne. «J’avais un plan de continuation avec 45 employés pour maintenir une production de produits haut de gamme». Les négociations avec le propriétaire de l’emprise immobilière du site de production n’ont pas abouti.
Les murs et le terrain appartiennent toujours à FSDV (Faïencerie de Sarreguemines, Digoin et Vitry-le-François) qui a cédé l’activité industrielle en 2003. Aujourd’hui, cet ancien exploitant réclamerait un million d’euros pour l’ensemble immobilier. Étant donné la pollution à l’amiante du site, ce montant serait surévalué.