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5 septembre 2012 3 05 /09 /septembre /2012 11:46

Taux de pauvretéPour la première fois en France, le bureau d'études Compas établit le taux de pauvreté local des cent plus grandes villes, basé sur les statistiques de l'INSEE (Institut National de la statistique et des études économiques) de 2009.

Le taux de pauvreté calculé par Le Compas correspond au pourcentage de ménages qui, dans une ville donnée, perçoivent moins de 60 % du revenu médian national après prestations et avant impôts (soit 954 euros). En 2009, la France comptait 4,5 millions de personnes pauvres en fixant le seuil de pauvreté à 50 % du niveau de vie médian et 8,2 millions en utilisant le seuil de 60 % (contre 7,8 millions en 2008). Toujours en 2009, l’estimation du nombre de «travailleurs pauvres» allait, selon la définition retenue, de 1,5 million à 7 millions d’individus.

On le voit, la pauvreté n’est pas réductible à un seul indicateur et chaque outil de calcul en donne une nouvelle image.

Les données du Compas montrent que la pauvreté se concentre dans les villes de grande taille – qui rassemblent un tiers des ménages précaires alors qu’elles ne regroupent qu’un cinquième de la population – et non pas en zone périurbaine. En analysant par typologies de communes, on constate que la pauvreté est très forte dans les villes des départements d’outre-mer (Saint-Pierre à La Réunion : 46 %) et dans celles souffrant de la désindustrialisation (Calais : 32 %). Viennent ensuite les communes périphériques des grandes agglomérations (Vénissieux : 32 % ; Bondy : 28 %), où l’emploi peine à se développer, et certaines villes du Sud de la France particulièrement touchées par le chômage (Avignon : 30 % ; Nîmes : 29 %). Des villes comme Marseille (26 %) et Lille (27 %) affichent une situation plus contrastée : «On y trouve une pauvreté importante et un dynamisme économique», note le directeur du Compas.

Des villes qui concentrent la majorité du parc de logements sociaux de leur agglomération affichent un taux de pauvreté supérieur à la moyenne. A l’inverse, d’autres villes de taille importante se situent autour du taux moyen car les ménages pauvres sont aussi accueillis dans les plus petites communes périphériques.

Sans vraie surprise, le taux de pauvreté est faible dans les villes de l’Ouest parisien, qui se caractérisent à la fois par la présence d’une population très aisée et par une offre faible en logements sociaux.

Pour ce qui est des 3 plus grandes villes de nos départements :
Avec un taux de pauvreté estimé à 28%, soit  7 045ménages recensés, vivant sous le seuil de pauvreté , la ville de Saint-Quentin (Aisne) pointe à la 18e place de ce classement.
La palme champardennaise revient à la ville de Troyes avec un taux de pauvreté de 26%, soit 7 261  ménages recensés, vivant sous le seuil de pauvreté et une 19e place au classement.
Reims arrive à la 45e place avec un taux de pauvreté de 20%, soit 15 328 ménages recensés, vivant sous le seuil de pauvreté.

Sources : La gazette des communes

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