Alors que tout était quasiment réglé et que les salariés étaient prêts à reprendre le travail hier à 13h, la nouvelle exigence du directeur général,
lors de la réunion de lundi soir, a mis finalement le feu aux poudres.
«Pour payer les heures de grève, le directeur veut que le comité d’entreprise donne un avis favorable sur le plan de sauvegarde de l’emploi - le PSE. Que les délégués syndicaux signent l’accord, c’est normal, car ils sont obligés avec la nouvelle loi d’accepter dans un certain délai. Maintenant, demander en plus au CE un avis favorable, c’est vraiment beaucoup alors que le PSE est au minimum et que la direction n’a jamais accepté nos propositions. On veut nous faire tourner en girouettes. C’est inacceptable».
Du coup, le ton est monté d’un cran hier soir. Les grévistes ont d’abord envisagé une grève de la faim. Mais devant la réaction de leur directeur qui menaçait de déposer le bilan de l’entreprise, les salariés ont dû reculer. «Si le groupe dépose le bilan, on se retrouve avec zéro. On est obligé de renoncer».
Une heure plus tard, la direction exigeait la reprise du travail aujourd’hui à 13 h. Avec la même menace du dépôt de bilan.
«On est bien pressé. On n’a plus qu’à abdiquer».