Quelque 29 % pour Saint-Quentin, 25 % pour Amiens et Troyes, 20 % pour Reims. Ce sont les pourcentages des populations qui vivraient en dessous du seuil de pauvreté établi à 977 euros de revenus mensuels (soit 60 % du niveau de vie médian).
Ces quatre villes sont les seules des régions Picardie et Champagne-Ardenne à figurer dans le classement des taux de pauvreté établi par le bureau d’études Compas, simplement parce qu’il n’a considéré que les 100 plus grandes communes de France.
Si la base de travail avait porté sur les villes de plus de 10 000 habitants, le classement aurait été différent, préviennent les analystes qui assurent que leurs données «doivent être utilisées avec beaucoup de précaution, parce qu’il s’agit d’estimations de prestations et non des montants effectivement perçus par les ménages».
Reste que ces quatre villes figurent dans la première moitié du classement, Saint-Quentin arrivant à la 18e place (ex aequo avec Nîmes), Amiens et Troyes à la 20e (comme Marseille, Montpellier et d’autres), et Reims à la 44e (avec Nice, Orléans, etc.).
Avec un taux de pauvreté de 45 %, Roubaix est la seule ville en tête de ce palmarès, alors que les trois dernières (donc les moins pauvres) sont Versailles, Rueil-Malmaison et Neuilly-sur-Seine avec un taux de 7 %. En y regardant de plus près, on constate d’ailleurs que les neuf villes disposant du plus bas taux de pauvreté sont toutes situées dans l’ouest parisien. Explications des enquêteurs : «les prix de l’immobilier locatif y sont très élevés et les politiques de logement social beaucoup moins développées qu’ailleurs». Autrement dit, les pauvres ne peuvent pas y habiter.
Parmi les six premières du classement, quatre sont du même département d’Outre-mer : la Réunion. Quant à Paris, elle témoigne d’une grande diversité, avec une moyenne de 14 % de pauvres, mais 7 % dans le VIIe arrondissement et 25 % dans le XIXe.