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7 septembre 2013 6 07 /09 /septembre /2013 12:45

En février dernier, le grand patron de Geci International a assisté impuissant au crash du Skylander en Lorraine avec la liquidation de la société qui portait le projet, Sky Aircraft. L'avion fantôme avait, pour mémoire, coûté la bagatelle de 21 millions d'euros à la Région.

L'avionneur pourrait maintenant perdre les commandes de sa filiale rémoise, Reims Aviation Industries. Car même si les comptes de cette dernière ne sont plus certifiés depuis 2011, il s'avère que son passif serait de plus de 15 millions d'euros. La pérennité de Reims Aviation tient aussi dans sa capacité à régler une forte prime d'assurance. À défaut, la société pourrait courir à sa perte puisqu'elle perdrait purement et simplement sa licence d'avionneur.

Le 29 août 2013, le grand patron de Geci International faisait venir sa garde rapprochée au chevet de la filiale au bord du crash pour prendre les manettes du comité d'entreprise (CE). Et qui était sa garde rapprochée ? Imad Lahoud - l'illustre faussaire de l'affaire Clearstream - était flanqué d'un certain Antoine Bolzinger, un autre «client» des prétoires.

Que voulaient précisément les envoyés très spéciaux du big boss ? Pas grand chose à quelques détails près. Ils auraient escompté repartir les bras chargés de la comptabilité de Reims Aviation et un chèque de banque de plus de deux millions d'euros encaissable par la holding. L'autre souhait concernait la livraison dans les plus brefs délais, fixés il est vrai avant la fin septembre,  du dernier né des F 406 commandé depuis belle lurette par les services secrets britanniques (avion qui est prêt et attend en bord de piste).

Suite à une saisine du comité d'entreprise, devant les difficultés économiques rencontrées par la société, le procureur de la République de Reims a assigné toutes les parties mardi mardi prochain devant le tribunal de commerce.

Les magistrats peuvent débouter le parquet, estimant que la société n'est pas en cessation de paiement. Un autre cas de figure prévoit que le tribunal confie à un mandataire et à un juge le soin de vérifier si l'entreprise se trouve ou pas en état de cessation de paiement avant de prendre une décision. Un troisième scénario consiste à déclarer la cessation de paiement. Le tribunal ordonne alors le redressement judiciaire avec poursuite de l'activité et maintien des emplois pour tenter d'éponger les dettes. Une période d'observation de six mois s'ouvre alors avec la possibilité de mettre un mandataire judiciaire aux manettes.

75 salariés attendent d'être fixés sur leur sort.

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