Protect'O à Troyes met au point un système de sécurisation des châteaux d'eau et des bornes d'incendie qui séduit des grands clients. En 2011, l'entreprise emploie six salariés. Il faut commercialiser la solution dans toute la France, et même au-delà. Saunier, une entreprise d'ingénierie de 200 personnes basée à Nanterre avec des agences dans toute la France, est à vendre.Pour l'acheter, il faut trouver des investisseurs, ce qui est fait en juillet 2012. Protect'O et Saunier marient leurs comptabilités.
Les investisseurs seraient, via des sociétés écrans de Kayzon, une grande entreprise iranienne du bâtiment, blacklistée en France.
Le 20 novembre, Protect'O dépose le bilan devant le tribunal de commerce de Troyes. Le tribunal qui voit les comptes se dégrader met le couteau sous la gorge le 15 janvier 2013 : huit jours pour trouver un investisseur.
Le gérant a réussi à gagner quelques semaines de répit en injectant à nouveau 12 000 € dans sa société. Le délai de huit jours pour trouver un repreneur est donc levé. La période d’observation reprend son cours et Protect’O reste en redressement judiciaire jusqu’au 14 mai.
Les actuels dirigeants de Saunier accélèreraient la vente des agences. «On comptait 200 salariés, on ne doit plus en compter que 160. Ils ont vendu des agences pour 2 € !»