Il s'agissait du premier mouvement unitaire syndical (UNSA, CGT, Sud, syndicat des psychologues) depuis la réunion du groupe de pilotage, au
mois d'avril, qui statuait sur la réforme de l'hôpital psychiatrique. Celle-ci s'inscrit, au niveau national, dans le cadre de la modernisation de l'administration publique. En colère, les
personnels de l'établissement, suivis de ceux du Centre régional d'alcoologie de Picardie, toutes professions confondues, ont suivi le même mot d'ordre.
Leurs revendications sont nombreuses : plus de personnels pour s'occuper du surplus de patients, un meilleur cadre de travail, une rénovation de l'établissement, le maintien des 35 heures, des réductions du temps de travail (RTT) et des repos compensatoires (RC). En effet, la réforme veut que le personnel travaille sept heures par jour au lieu de huit heures, ce qui induit la suppression totale des RTT et RC et la réduction du nombre de congés de 57 à 26 jours. «La suppression du total des jours de congés représente l'équivalent de 97 postes. La direction veut récupérer des deniers sur les revenus annuels».
Des permanences syndicales auront lieu durant l'été. Un mouvement dur devrait avoir lieu en septembre. En France, pour la même affaire, les établissements hospitaliers de Caen et d'Aix-Montperrin ont eu gain de cause.