Les inquiétudes sur la situation et l'avenir de l'usine, qui fabrique des tubes pour l'industrie automobile et emploie 350 personnes à Vitry, se sont
vérifiées début octobre, lorsque le PDG américain Larry Denton annonçait son intention de supprimer 200 postes sur quatre ans. Les syndicats dénoncent une baisse d'activité organisée, visant à
délocaliser l'activité en Europe de l'Est, où le groupe Orhan, propriétaire de Nobel, possède déjà des usines.
Hier, une délégation vitryate composée du secrétaire CGT du CE, d'une élue FO, a été reçue à Bercy, au ministère du Redressement productif. Ils étaient accompagnés du maire socialiste de Vitry.
Un audit sera réalisé par la Dirrecte (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la
consommation, du travail et de l'emploi de Champagne-Ardenne), un service décentralisé du ministère, et a été accepté par le PDG Larry Denton lors d'une rencontre avec le préfet et le président
de Région qui s'est tenue cette semaine.
Les syndicats ont également pu rencontrer leur PDG hier matin. «Il a accepté que l'équipe dirigeante du
site de Vitry se mette autour de la table avec nous, afin de trouver de solutions pour renouer avec le profit. Une porte s'est ouverte, avec l'appui de l'Etat, nous pouvons arriver à quelque
chose».
Une manifestation est programmée samedi 1er décembre par «solidarité avec Nobel automotive» et pour «l'avenir de l'industrie du pays vitryat». L'intersyndicale vitryate a prévu de bloquer «totalement la place d'Armes, de 10 à 13 heures. Les syndicalistes - CGT, CFDT, FSU, Solidaires et Unsa - envisagent également d'organiser des états généraux de l'industrie.