Depuis une dizaine de jours, l'usine de Beine-Nauroy qui travaille pour la sous-traitance automobile est au point mort.
Une fois de plus, le motif de la grogne porte sur la hauteur des primes. «Après une longue discussion avec le groupe, la direction de notre site nous a proposé 25 000 euros. Quand la semaine passée, elle nous en proposait 18. Nous en sommes là. Et si la direction de notre groupe a trouvé 7 000 euros supplémentaires pour nous mettre à la porte de la boutique en une semaine, elle est très certainement en mesure de trouver encore 5 000 euros de plus par salarié. Pour les mecs licenciés, c'est d'une extrême importance. Et cela monterait enfin une forme de respect et d'écoute de notre direction vis-à-vis de nous. Même si on nous fait entendre le refrain d'un groupe qui n'a pas les moyens».
Hier soir, le site était encore occupé par les salariés qui se relaient, jour et nuit, aux portes du site. La semaine passée, les membres de la direction avaient passé huit heures sur le site avec interdiction de le quitter. Hier, il a fallu encore attendre tard dans la soirée pour que les trois dirigeants ne regagnent leurs foyers.
Il semble que la direction néerlandaise ait "jeté" son négociateur et que le directeur local soit sur le point de démissionner.
Reste à attendre jeudi prochain, date de la prochaine réunion entre les salariés et la direction.